Ils sont trois petits vieux assis sur un banc
Juste en bas de la maison de retraite
L'un porte un béret, l'autre un chapeau, le dernier une casquette
Tous les après-midi ils regardent les gens
Qui passent dans la rue, souvent indifférents
Le Monsieur au chapeau est toujours élégant
Des chaussures bien cirées, un beau costume blanc
Il raconte qu'il était directeur d'une grande Société
Qui faisait son bonheur et celui de ses employés
Mais un jour on lui a fait comprendre
Une chose qu'il ne voulait entendre
Laisser sa place aux jeunes loups
Trop vieux, il n'était plus "dans le coup"
Le Monsieur au béret hocher la tête
A lui aussi, on a parlé "retraite"
Il a dû laisser son bel uniforme à boutons dorés
Pourtant il se sentait obéi, respecté, presque aimé
L'uniforme est rangé au fond de son armoire
Quand parfois il s'ennuie, il lui parle le soir
La guerre est loin et ne lui a rien appris
Sinon le coeur des hommes mais aussi leur folie
Le troisième Monsieur est un vieux paysan
Que la terre a usé patiemment, mais surement
Il aimait ses grands arbres courbés par le vent
Sa maison,sa rivière, et ses beaux moutons blancs
Il a tant donné à cette terre cruelle
Des labours, aux semences, du rateau à la pelle
Ses jambes et ses bras n'en pouvant plus
Un jour il a compris, et il a tout vendu
Mais le soir est tombé, la cloche les appelle
Ils auront parait-il une bonne nouvelle
Pour se joindre à eux, un autre compagnon
Un ouvrier, dit-on, du Pays des Corons
Qui, à son tour, contera son histoire
De maisons alignées sur une route noire
Ils se saluent tous trois d'un hochement de tête
Qui semble dire "à demain compagnons"
........peut-être.....
Juste en bas de la maison de retraite
L'un porte un béret, l'autre un chapeau, le dernier une casquette
Tous les après-midi ils regardent les gens
Qui passent dans la rue, souvent indifférents
Le Monsieur au chapeau est toujours élégant
Des chaussures bien cirées, un beau costume blanc
Il raconte qu'il était directeur d'une grande Société
Qui faisait son bonheur et celui de ses employés
Mais un jour on lui a fait comprendre
Une chose qu'il ne voulait entendre
Laisser sa place aux jeunes loups
Trop vieux, il n'était plus "dans le coup"
Le Monsieur au béret hocher la tête
A lui aussi, on a parlé "retraite"
Il a dû laisser son bel uniforme à boutons dorés
Pourtant il se sentait obéi, respecté, presque aimé
L'uniforme est rangé au fond de son armoire
Quand parfois il s'ennuie, il lui parle le soir
La guerre est loin et ne lui a rien appris
Sinon le coeur des hommes mais aussi leur folie
Le troisième Monsieur est un vieux paysan
Que la terre a usé patiemment, mais surement
Il aimait ses grands arbres courbés par le vent
Sa maison,sa rivière, et ses beaux moutons blancs
Il a tant donné à cette terre cruelle
Des labours, aux semences, du rateau à la pelle
Ses jambes et ses bras n'en pouvant plus
Un jour il a compris, et il a tout vendu
Mais le soir est tombé, la cloche les appelle
Ils auront parait-il une bonne nouvelle
Pour se joindre à eux, un autre compagnon
Un ouvrier, dit-on, du Pays des Corons
Qui, à son tour, contera son histoire
De maisons alignées sur une route noire
Ils se saluent tous trois d'un hochement de tête
Qui semble dire "à demain compagnons"
........peut-être.....