Se dépouille, se détisse la vie
Tout vit, tout meurt !
Tout respire où se fait respirer, en brassées de fleurs, sentir !
Quelle est cette étrange évanescence où la fin nous touche,
Que la pensée suit choses et êtres, les pressentir !
Ces aimants avec nous jouent et sans cesse se couchent !
Ils nous attirent ou nous quittent à l’heure du sommeil
Laissant sur leur passage la trace de nombreux pas fébriles
Nous faisant chercher des jours et des nuits en cher réveil
Le pourquoi d’un masque en nos éveils moins tranquilles !
Au moment où l’Âme ivre habile moins rebelle
Guette encore le frémissement à l’orée de la vie,
Le ciel couleur du mauve semble quitter son label
Son lapis-lazuli couramment versé sur nos yeux d’envie !
Taper la crinière des herbes folles se dressant ahuries
Alors que le gazon uni vert était si tendre, sentait bon
Et que l’on ne peut piétiner sur celui de l’homme, sa tuerie
Voir l’image macabre en fiel à cause d’un furibond !
Se cherchent sous la harpe, le Soleil levant, sa fête,
Ses pensées tendres, la fleur de la passion et le myosotis,
La cigale et son chant, l’olivier, le chêne, haut de faîte !
Mais je crois en la Lumière éblouissante et non frisottis !
Alors que la cloche du beffroi sonne un lourd requiem
Stupeur ! S’avance la caravane couverte d’un linceul
Des mains ne pouvant tendre qu’en gerbe de cris en t’aime !
Le rappel des arbres bras levés, semble élan, même lin seul !
Regarde la misère en l’état depuis des années, son malheur !
Se meurt, se renouvelle, comme les promesses Terre Promise
Il n’y a que silence à transpirer, chatoyant la bonne heure
Porte les déguisements comme un moineau qui s’enlise !
Les flutes divines appauvries, plus d’oiseaux du paradis
Pour lancer l’appel du bleu marine, et notes en kyrielle,
Je saigne ma colère, ma peine dans l’immensité affadie !
Je garde espoir en nos valeurs en silence de baisers pluriel !
* Je pense à la tuerie de Trèbes *
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